De façon passablement inattendue, la question de l’héritage s’est soudainement invitée dans la récente campagne présidentielle. Le sujet, qui avait passionné la Révolution française et tout le XIXème siècle, ne semble plus cependant susciter de grands débats dans l’opinion publique. D’un côté, il est trop technique pour permettre des prises de position politique tranchées. D’un autre, la cause semble entendue : la propriété qui, selon l’article 17 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, est élevée au rang d’un droit « inviolable et sacré », est perpétuelle : elle a naturellement vocation à se transmettre après la mort. A vrai dire d’ailleurs, ce n’est pas directement sur le terrain philosophique, voire même politique, que s’ouvre aujourd’hui la discussion sur la légitimité de l’héritage, mais par le biais bien technique de la fiscalité qui s’y applique.
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