En juillet Jean-Paul Delevoye, chargé de mener à bien, avec l’assistance du COR (Conseil d’Orientation des Retraites), l’une des promesses phares du candidat Macron, dévoilera ses propositions pour la réforme des retraites. Depuis plusieurs semaines, les titres des journaux, reprenant les récentes analyses du COR alertent sur une nouvelle dérive des projections : l’équilibre du système prévu pour 2036 devra attendre 2042 ou même 2056. La réforme d’Eric Woerth sous Fillon avait au moins gagné du temps mais le vieillissement de la population – allongement de l’espérance de vie et non-renouvellement des générations à cause d’une crise sévère de la natalité – rendent aujourd’hui nécessaire une réforme en profondeur. Après les réformes paramétriques (âge, durée de cotisation, niveau de prélèvement) on nous annonce une réforme systémique (refonte complète du système : universalité, points…). Notre analyse ne portera ici que sur les retraites par répartition, sans aborder le complément nécessaire de capitalisation.