A l’heure où nous écrivons, le CCNE vient juste de rendre son rapport de synthèse des débats des États généraux de bioéthique. Nous avions, lors de notre audition, appelé les membres du CCNE à bien peser les conséquences de leurs avis « pour que les progrès nous rendent tous plus humains ». Ils nous ont répondu, par la voix de leur présidente de séance, que leur rôle n’était pas de donner leur avis mais de rendre compte de ceux qu’ils recueillaient. Le président du CCNE, J.F. Delfraissy a exprimé sa déception sur ces avis recueillis en les interprétant dédaigneusement comme l’expression de « militants qui auraient monopolisé le débat ». Faut-il y voir une reconnaissance de la supériorité (au moins en nombre si ce n’est en arguments) des « militants » défenseurs de la personne humaine sur les « militants » adverses ?