Pour tout le monde, les vacances d’été sont l’occasion de prendre une distance bienfaisante avec le harcèlement des préoccupations quotidiennes et de se tourner vers l’essentiel. C’est pourquoi j’ai suivi avec intérêt, début août, un débat entre féministes, mené par l’intermédiaire de certains journaux. Je m’attendais à ce que leurs échanges aient pour objet d’examiner à fond, en toute sérénité, la principale question d’actualité pour les femmes : le projet de loi sur la PMA, voté précipitamment fin juillet par l’Assemblée nationale. C’était une naïveté de ma part. Le thème n’a même pas été évoqué. Ces dames –d’éminentes universitaires et des journalistes influentes- se sont déchirées pour savoir qui, du « féminisme universaliste » ou du « féminisme de la différence », allait conduire à l’apothéose de l’humanité et qui serait jeté aux poubelles de l’histoire.
