Lettre aux adhérents 10 Février 2019
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- Publication : samedi 23 mars 2019 13:35
Madame, Monsieur et chers amis,
Vous trouverez ci-joint le reçu fiscal1 correspondant au don que vous avez bien voulu accorder en 2018 à Famille et Liberté et dont nous vous remercions vivement.
Les manifestations des Gilets Jaunes ont rappelé un peu rudement au pouvoir que les besoins essentiels des hommes ne sont pas ceux qu’on voudrait nous faire croire et que le bonheur ne s’obtient pas à coup de transgressions successives ou de sucettes censées donner un bon goût aux potions amères dispensées généreusement « pour notre bien » ou mieux encore « pour la planète ».
Tout au long de l’année vous avez contribué à permettre à Famille et Liberté de démystifier les messages trompeurs et les signaux parfois subliminaux du prêt à penser déversés quotidiennement avec l’assurance tranquille de ceux qui savent tout.
Nous avons ainsi tenu notre place dans le débat des Etats Généraux de bioéthique. Audition devant le CCNE (cf. nos LETTRES n°92 et 93), participation de nombre d’entre vous sur la plateforme internet dédiée, courriers et contacts en tous genres. Comme toutes les associations défendant la personne humaine, la vie et la famille, nous avons si bien apporté notre pierre que le résultat qui en est sorti était clair : une écrasante majorité des avis exprimés démontrait, de façon argumentée et sereine que jouer les apprentis sorciers conduirait inéluctablement à une perte d’humanité qui ne ferait que plonger un peu plus les personnes dans la solitude et la détresse, et précipiter notre société vers une fracture de plus en plus béante. Il ne restait plus à la bien-pensance qu’à discréditer la consultation populaire qui se serait fait « récupérer par des militants ».Quand le peuple s’exprime mal, ce n’est plus le vrai peuple ; il faut le rééduquer…ou le dissoudre !
Les deux autres LETTRES de l’année ont traité des sujets encore plus directement en prise avec la vie familiale :
• Les familles nombreuses (Lettre n°95), injustement traitées et dont il faut rappeler le rôle essentiel qu’elles jouent dans l’équilibre de la société et le renouvellement des générations.
Pendant ce temps-là, que fait le gouvernement pour aider les familles ? Il a voté une loi interdisant la fessée et en prépare une autre pour inciter tous les acteurs de l’éducation à traquer et dénoncer les maltraitances et pour les former. L’enfance maltraitée est, certes, un dramatique problème illustré périodiquement par des « faits divers » plus atroces les uns que les autres et la fessée n’est pas nécessairement le moyen le plus adapté pour sanctionner la faute ou la bêtise commise par l’enfant. Mais les véritables bourreaux d’enfants se rient bien d’une loi sur la fessée, eux dont le raffinement dans la cruauté rivalise avec l’ingéniosité dans la dissimulation. Il y a une juste mesure à trouver entre mobiliser la vigilance du personnel des écoles et des assistantes sociales, qui font déjà un excellent travail de détection des cas difficiles, et leur imposer un flicage des parents, soupçonnés a priori. Une fessée de temps à autre est sans aucun doute moins cruelle qu’un manque chronique d’attention et d’affection, et ne peut en aucun cas être comparée à des brimades bien plus sournoises et dévastatrices. Une lectrice me faisait part récemment de son désarroi d’avoir été convoquée de toute urgence, elle et son mari, dans le bureau de la directrice flanquée de l’infirmière scolaire, simplement parce que sa fille, bonne élève et sans histoire comme ses
frères et soeurs dans la même école, avait dit dans la cour de récréation qu’un jour son père lui avait donné un coup de ceinture. Dûment sermonnée et montrée du doigt, elle craignait d’avoir la DAS sur le dos.
Peut-être pourrait-on se soucier davantage des causes de la maltraitance : il y a souvent un grain de folie à la base mais cette folie même n’est-elle pas provoquée bien souvent par une consommation de pornographie, de drogues ou d’alcool qui ôtent aux gens toute maîtrise d’eux-mêmes et de leur vie.
Ajoutons à cela la déstructuration de la personne par une remise en cause permanente de tout ce qui est naturel et qui fonde l’identité. Pourquoi s’arrêter d’ailleurs à l’identité sexuelle ?
Ce norvégien de 69 ans qui demande au tribunal de lui accorder sur ses papiers d’identité l’âge de son choix, c’est-à-dire 49 ans, est assez logique au fond. Sous le prétexte qu’il « se sent » âgé de 49 ans et que ses 69 ans le discrimineraient dans ses recherches de travail comme d’aventures sentimentales, il considère que c’est son droit.
Tout ce qui gêne nos fantasmes et notre sentiment infantile de toute-puissance devient un déni de justice. D’où une kyrielle de droits à…l’enfant, à l’avortement, au divorce, au logement, à l’assistance universelle… en dépit de toute réalité et dans l’indifférence des conséquences sur les autres.
340 000 enfants actuellement font l’objet de mesures de protection et il est vrai que la maltraitance est pour 50% intrafamiliale. D’où l’urgence d’aider les familles.
On voudrait saluer la création d’un secrétariat d’état pour la protection de l’enfance. Excellente nouvelle ! Mais comment protéger l’enfant sans protéger sa famille? Le nouveau secrétaire d’état va-t-il considérer la privation volontaire de père ou de mère, comme une maltraitance ? Le démembrement d’un embryon comme une maltraitance ? L’exposition des enfants à la pornographie comme une maltraitance ? Etc.
C’est à tout cela, mes chers amis, que Famille et Liberté s’attelle. Vos dons mais aussi vos courriers sont très encourageants et réconfortants. J’essaie de répondre à tous, parfois avec beaucoup de retard mais je suis toujours heureuse de vous lire et nous tirons profit de vos conseils.
Aidez-nous à contribuer à la révolution culturelle et politique indispensable au redressement de la France par des personnes responsables et conquérantes qui ancrent leur dynamisme et leur vision de l’avenir dans une politique familiale universelle, positive, stable et cohérente, et qui aide les parents sans se substituer à eux.
Claire de Gatellier
PS : Grâce à vos dons nous avons pu intensifier nos campagnes de prospection qui nous reviennent assez cher (impression, expédition, timbres) et les résultats sont à la hauteur de votre effort. En dépit des incertitudes fiscales de 2019 qui ont terriblement freiné, pour toutes les associations, la générosité des donateurs, nous avons reçu autant de dons en 2018 qu’en 2017. Soyez en vivement remerciés. Des donateurs nouveaux, cela signifie davantage de gens intéressés et convaincus par les idées que nous soutenons pour défendre la famille et qui, nous l’espérons, les font connaître autour d’eux. Plus nous sommes nombreux, plus nous avons de poids pour aller trouver les décideurs et les media. C’est aussi davantage de moyens pour toucher encore plus de gens. Ainsi de suite.
Famille et Liberté - 17, rue Dupin - 75006 Paris - email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - http://www.familleliberte.org/
(1) Ceci concerne ceux qui ont effectué un ou des dons à Famille et Liberté dans le courant de l’année 2018.