Intelligence artificielle et robotisation (2)

Publication : lundi 21 mai 2018 14:18

Audition au CCNE de Famille et Liberté le 30 mars 2018.

 

Soigner, oui. Priver l’homme de son libre arbitre, non.

 

Soigner, oui. Priver l'homme de son libre arbitre, non.

L’injection de certaines protéines dans les neurones du cerveau pourrait permettre de soigner la maladie de Parkinson. (MIT)

Une stimulation en haute fréquence du cerveau pourrait réveiller la mémoire et lutter contre Alzheimer (Stanford).

Mais des procédés semblables peuvent aussi commander la pensée, les désirs et les actes à distance.

L’Human Brain Project, projet européen,  cherche à créer un superordinateur copiant un cerveau humain. Le projet Blue Brain, lui, prétend créer carrément un cerveau humain.

Le projet Calico entend vaincre la vieillesse et la mort.

D’un projet à l’autre, partant de nobles objectifs, l’intelligence artificielle veut transformer l’homme (transhumanisme) en un être parfait et éternel. Ou tout au moins, quelques-uns d’entre eux.

Les autres seront là pour servir ces maîtres du monde après qu’on aura mis leurs cerveaux sous contrôle au moyen du  Non-Invasive Brain Control, un logiciel de contrôle du cerveau à distance.

Alors se réalisera la crainte du cybergénéticien Kevin Warwick (GB): « La technologie risque de se retourner contre nous. Sauf si nous fusionnons avec elle. Ceux qui décideront de rester humains et refuseront de s’améliorer [ l’homme augmenté ] auront un sérieux handicap. Ils constitueront une sous-espèces et formeront les chimpanzés du futur ».

Ou la prédiction d’Orwell : « Si vous désirez une image de l’avenir, imaginez une botte piétinant un visage humain…éternellement ».

Et aujourd’hui ce jeune professeur d’histoire israëlien, HARARI dont le livre HOMO DEUS, sur l’avenir du monde est le best-seller du monde entier et plébiscité par les GAFA eux-mêmes : « quand le génie génétique et l’intelligence artificielle révéleront tout leur potentiel, le libéralisme, la démocratie et le libre marché pourraient bien devenir aussi obsolètes que les silex, les cassettes-audio, l’Islam et le communisme ».

De quoi nous inspirer une très grande prudence…

Il est capital de former les jeunes générations à maîtriser parfaitement les coulisses de ce monde d’intelligence artificielle afin de le dominer plutôt qu’être dominé par lui. Ce n’est pas en le mettant très tôt devant un ordinateur que l’on y parviendra mais en développant auparavant parfaitement son cerveau gauche, siège de l’analyse et de la réflexion. Ensuite, on pourra et il faut leur apprendre à programmer plutôt qu’être programmé.